Aujourd'hui et contrairement à ce à quoi je m'attendais, je n'ai pas spécialement passé une sombre journée, la tendance positive dont j'ai parlé il y a peu semble se confirmer, par contre je me suis énormément interrogé.
Il y a des choses que je ne comprends pas dans Ton attitude, dans certains échanges que nous avons eu il y a deux mois et demi, la dernière fois que je T'ai vu.
-T'en es ou avec ton homme divorcé de 32 ans?(je sais que je ne devrais pas poser cette question, je sais que je vais me faire du mal, mais c'est plus fort que moi.)
-En fait il est marié, il me l'a avoué car il pense que je suis quelqu'un de bien et ça l'ennuyait de me mentir (c'est quoi ces conneries, ce baratin?) et m'a clairement dit qu'il ne divorcerai pas, mais ça se passe...
-Oui grosso modo il t'a prise pour une conne et se contente de te sauter quoi... (j'ai mal en disant ça)
-On peut dire ça. De tout façon j'ai pas envie de chercher à construire quoi que ce soit, pour l'instant je m'amuse...(Tu cherches vraiment à me blesser ou t'es conne?)..C'est le mari d'une de mes anciennes collègues de travail, mais je ne l'ai su que par la suite (mais pourquoi t'as presque envie de rire en disant ça?)
***La conversation continue et dévie***
-Après moi je sais comment je suis et je reste ainsi, je change pas , tu trouves que j'ai changée? (là tu vas prendre cher ma grande)
-Oui t'as changée.
-Ah bon pourquoi?
-Le fait de te taper un homme marié: il y a peu tu aurais qualifié de salope une fille ayant ton comportement .
-C'est pas faux... (et..c'est tout?Je te dis que tu es devenue ce qui pour toi était une salope et tu t'en balance?)
J'ai eu la sensation que tu me mentais, pas sur un point précis, juste la sensation que tout n'était pas vrai. Je n'ai rien sur quoi m'appuyer, juste une sensation, et puis je te connais, j'ai souvent su lorsque tu me mentais. Pourquoi aurais tu menti? Pour me blesser, pour faire "l'intéressante" de manière parfaitement puérile, pour chercher à me dégoûter de toi, je ne sais pas.Mais ça reste une certitude.
Et dire que tu me reprochais mon instabilité professionnelle, que tu me reprochais à demi-mots de ne pas être capable de faire toute ma vie le même boulot inutil et intéressant. Et te taper un homme marié dont tu sais que tu n'a rien à attendre, est ce ta définition de la stabilité?
Et dire que tu me reprochais presque mon coté torturé, de parfois avoir le blues; conséquence direct de chocs traumatiques remontants à l'enfance...
Heureusement que j'ai des amis IRL qui m'ont apaisés en me disant que moi je n'avais pas changé, que j'étais resté tel que tu m'avais toujours connu : rêveur et un poil marginal (si tu passes par là, toi ou ta miss.. je vous embrasse). Je t'ai connu j'avais 21 ans tu en avais 16, aujourd'hui tu en a 24, tu as évolué, tes attentes ne sont plus les mêmes que celles que tu avais adolescente...
Heureusement que j'ai des amis qui ont su me dire au jour de la rupture "T'es ou?Tu fais pas le con, tu bouges pas, j'arrive" -alors que toi tu étais partie prendre l'air chez une de tes amies vingt minutes après m'avoir vu suffoquer par terre- je t'embrasse également ma poule, toi et ta chérie.
Lors de ce coup de fil d'il y a quelques jours dont je parlais hier, il y a aussi eu des choses dans lesquelles je ne t'ai pas reconnue:
-Les chats, les pauvres ils me voient pratiquement pas, j'ai même pensé un moment les donner? (quoi? Toi qui disais à qui voulait l'entendre qu'ils étaient comme tes bébés.)
-ah bon?
-Oui j'ai l'impression qu'ils sont malheureux je suis jamais là. (Moi je crois plutôt qu'ils t'empêchent de vivre ta petite vie de célibataire à fond, assume les, on aurait eu un gosse t'aurais pensé à le donner aussi? )
-Tu m'en aurais parlé avant de les donner j'espère?
-Oui oui bien sûr. (tu m'étonnes, me sachant trop bon trop con, ça aurait pu te permettre de soulager ta conscience : aucun doute que j'aurais préféré les prendre plutôt que de les laisser à un inconnu, même si j'ai déjà pris à ma charges deux chats qui à la base étaient les tiens, tout ça parce que tu n'avais pas assez de place chez toi..bon ils me le rendent bien...)
Heureusement j'ai des lecteurs et des amis sur la toile qui savent poser à ma place des mots que je m'interdisais de penser. Merci à Bégonia pour "Si vous aviez déjà rompu une fois, c'est qu'il y avait une bonne raison. Vous en avez trouvé de mauvaises pour recoller les morceaux..." ainsi qu'à l'Anonyme pour avoir approuvé. Merci à Seb pour avoir su qualifier ton comportement d'égoïste.Merci à Lolotte (qui n'est pas vraiment Lolotte mais que j'adore) pour ses encouragements et son oreille discrète mais toujours attentive. Merci à Nath qui a su me supporter et me réconforter parfois jusqu'à une heure du matin voir plus...
Je ne te reconnais plus parfois, ce n'est pas toi, j'ai l'impression d'avoir affaire à quelqu'un d'autre, un intrus dans ton enveloppe charnelle.
Et si, au delà du fait que je peux voir ce corps que j'ai tant aimé étreindre, l'âme que j'ai tant chéri était morte?
