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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 20:14

Ce billet est inspiré par celui même de L'anonyme qui nous y confie ses interrogations quand à la pression sociale et à son âge..Je n'aurais pas la prétention de savoir rester centré sur le sujet ..

autruche

J'ai 29 ans et pas plus "accomplie" qu'à 19...J'ai choisi un mode de vie un peu bohème, ne travaillant que par intermittence.J'ai grandi dans un contexte plutôt particulier ne me donnant pas la possibilité d'étudier bien qu'étant plutôt intelligent (ce n'est pas moi qui le dit, une recruteuse m'a d'ailleurs un jour confiée après une série de test de plusieurs heures:

-"Vu votre potentiel, vous auriez pu être ingénieur, vous n'avez pas l'impression d'avoir gâché votre vie?        

-euh vous avez une corde?).

Et j'évolue dans ce monde avec pour "philosophie "Quelle hérésie de perdre sa vie à la gagner".

Incompréhension totale par rapport au fonctionnement du monde qui m'entoure alors je ferme les yeux...

 

J'ai 29 ans et j'ai vécu avec Toi, Toi qui était de 5 ans ma cadette, pendant 7 ans.7 années pendant lesquelle je ne me suis pas vu "vieillir", pendant lesquelles je me voyais dans toi, pendant lesquels tes espoirs et ambitions étaient devenus miens.
7  années pendant lesquelles tes victoires étaient devenues miennes....par procuration. 7 années pendant lesquelles j'avais l'impression d'avoir ton âge, me donnant l'illusion d'avoir le temps..le temps de quoi? le temps pourquoi? je ne sais pas, juste d'avoir le temps.Toujours est il que le réveil a été brutal.Je n'ai pas tes 24 ans mais 29..et durant tout ce temps JE n'ai rien fait de constructif ...et quand j'y pense je préfère fermer les yeux.

 

J'ai 29 ans et j'aimerais parfois être un autre, un qui a cette aisance sociale, un mâle Alpha (comme ils disent) à tendance carnassière et non juste un mec hypersensible, parfois impulsif,parfois mu par un comportement autodestructeur, ne pouvant dissocier sentiment et plaisir de la chaire, ne sachant vivre son présent sans laisser s'y inviter les fantômes qui hantent son passé, ayant du mal à se supporter...C'est pourtant de notre époque de savoir compartimenter, gérer, coucher sans aimer, ne pas laisser ses émotions prendre le dessus, garder le contrôle...et lorsque le sel me monte aux paupières, je ferme les yeux.

 

J'ai 29 ans et j'ai des amis et des fréquentations de mon âge et d'autres plus jeunes.Certains ont des gamins, d'autres ont une bonne situation et le salaire qui va avec, d'autre ont une maison et le crédit qui avec, tous sont en couple.Cela ne me met pas la pression mais..je me la met tout seul.Je cumule les emplois aussi divers qu'avariés (parfois) , toujours faire le même travail m'ennuie, me lasse, je ne sais pas savourer un CDI alors que d'autres seraient prêt à tout pour en avoir un,j'ai la sensation d'être hors-norme, anormal, de ne pas être dans ce moule dont je me fous de toute mon âme et que pourtant j'aimerais parfois embrasser juste pour pouvoir dire: moi aussi...Et quand je suis trop amer, je ferme les yeux...

 

J'ai 29 ans et je vis dans une société ou l'amour tend vers le Kleenex, je te prends tu me jettes, on s'aime on se déteste pour quelques mois, quelques années ou quelques nuits... jusqu'au prochain ou la prochaine...Je vis dans une société ou l'amour bien trop souvent ne se suffit pas à lui même : un amour corrompu ou le confort matériel et ou la sécurité financière ont droit de citer.Je suis un romantique qui arrivé à 80 ans (à condition que) aurait aimé dire rempli de fierté à ses petits enfants: J'ai connu  votre  grand mère il y a 60 ans .Rares sont ceux qui auront ce privilège.Et quand j'y pense je préfère fermer les yeux.

 

J'ai 29 ans et je suis un éternel gamin: les gadgets lumineux m'émerveillent, je peux m'attendrir devant une peluche,j'aime marcher pieds nus et m'allonger dans l'herbe pendant des heures, les sujets sérieux me barbent dès lors qu'ils ne me touchent pas, je sais être speed mais préfère prendre mon temps ...je vis dans un monde ou l'on attend bien autre chose d'un mec de 29 ans...autre chose que ce que je suis et ce à quoi j'aspire ..et quand cette pression ce fait trop forte, je ferme les yeux.

 

J'ai 29 ans et je commence à être gagné par le sentiment que si tu t'es contenté de vivre pour vivre , tu as raté, tu es une loose, tu as perdu...et je ferme les yeux en attendant que cette sensation se tasse...jusqu'à la prochaine fois....

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commentaires

N
Tu fais partie de la génération Y comme moi ;) t'inquiète t es pas le seul dans ce cas, on ne mène pas la même vie que nos parents car la société et la pression sociale ne nous le permettent pas. Certains y arrivent mais est ce vraiment ça y arriver? Après tout vies la vie que tu veux, celle dans laquelle tu te sens bien et pas celle que la société voudrait imposer comme un uniforme...tu fais une tite crise de la 30aine, je suis passée par là aussi puis j ai fini par accepter de vivre MA vie, celle qui me plait.
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M
<br /> L'important c'est que chacun mène la vie qu'il veut ! Oui les pressions sociales existent : avoir des enfants comme tout le monde ! un bon travail (qui paye même si on est malheureux et avec<br /> possibilité d'évoluer même si on s'en fou)....... l'humain se complique la vie et passe souvent à côté de l'essentiel.... être heureux, profiter ! Pour cela il n'y a pas de recette !<br /> Perso (j'essaye) je me fou de ce que les autres pensent ou font et je prend les reines de ma vie... On me taxe de rêveuse, ou autre mais tant pis ! L'important c'est que je mourrai accomplie !<br /> Ferme les yeux pour ne pas voir les emmerdeurs mais attentions à ne pas fermer les yeux sur ce qui ne va pas... Trop de gens ont peur d'oser, ont peur de se remettre en question et ratent leur<br /> vie...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Je m appelle caty et je suis alcoolique... loool<br /> Nonnn, mais j ai 29 ans, celibataire, pas de travaille, je ne sait meme plus ce que je cherche... mais meilleurs amis ont entre 20 et 23 ans... j ai vecue la vie boheme jusqua quelques mois<br /> derrieres...lool j ai pas gache ma vie mais je me sent perdu la... loool je suis encore une qui se correspond a ce que tu ressent... et je ferme aussi les yeux, literalment... et je suis etrangère<br /> mais je suis revenue ici en france ou je suis née a la recherche de nouvelles sensation, un sense meme, et j ai le sentiment d avoir faire une erreure puisque ici je ressents bien plus d ou je<br /> viens cette necessite des gens d etre avec quelqu un, la sensation qui non plus rien a chercher, des objectives accomplis, estre avec quelqu un, avoir une maison, reste a la maison pour faire des<br /> economies et avoir des enfants... eux ils ont des responsabilites (travaille) pour paiyer d autres responsabilite... moi je travaillait pour paiyer mes sortie.. loool et oui, la j ai 29 ans et je<br /> commence a me questionner... je dit pas k j ai gacher ma vie, mais qu est ce que le futur me reserve... :O<br /> pardon et merci, ce que tu a ecrit m a reveiller un peut et pardon pour mes erreures.. loool merci de partager ci bien tes pensee... :) a+<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Tu diras à Madame la recruteuse que gâcher sa vie, c'est ne pas être en accord avec ses choix... Pour le reste, quand je te lis, je me dis qu'il doit y avoir des attributions de corps aléatoires au<br /> moment de la réincarnation. Je suis un mec dans un corps de nana : je dissocie sexe et sentiments...<br /> <br /> <br />
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U
<br /> <br /> Si je tenais celui qui s'occupe de la réatribution... T'en as de la chance toi^^ Cela dit je suis tres bien dans mon corps de mec, quel plaisir que de pouvoir me soulager -fourbement - en pleine<br /> nuit sur le portail de la gendarmerie apres avoir ramassé mon PV hebdomadaire...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Le grand accroc c’est plutôt voir sa vie en mode polaroid, mais à l’envers…<br /> <br /> <br />
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U
<br /> <br /> La méthaphore est originale, mais je pense assez bien comprendre ce qu'elle veut dire <br /> <br /> <br /> <br />

Texte Libre

Un œil dans les étoiles, la tête dans les nuages et les pieds parfois trop sur terre...

A propos

Un mec ordinaire

A mi-chemin entre étonnement et incompréhension, naïveté perdue mais résignation pas encore acquise, entre éclats de rire et coups de blues, insatisfait, râleur, amer, torturé, gourmand, oisif, impatient, un mec ordinaire sait malgré tout recevoir et vous offre un fauteuil dans son coin de verdure...

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